Pour Véronique Baudoux, lʼimage est première, on pourrait même dire
primitive. Lʼimage dʼavant les mots, empreinte des premières
sensations, jachère de la mémoire.
Lʼinconscient en garde la trace onirique.
Dès lors, pour Véronique, pédo-psychiatre et photographe, une
jonction est possible qui unit ces deux univers.
Photographe autodidacte, cʼest au cours dʼun workshop aux
rencontres dʼArles avec le photographe dʼorigine portugaise Paulo
Nozolino, quʼune compréhension sensible sʼopère dans ce qui la
pousse à appuyer sur le déclencheur de son boitier.
Les images intérieures, poétiques et sensorielles, trouvent leur
correspondance dans son regard posé sur le monde.
Lʼimage advient comme une épiphanie du regard, images auxquelles
ensuite sʼaccrocheront des mots, signifiants dʼune histoire à déployer.
Nommer lʼindicible reste pourtant malaisé, aussi malaisé que définir le
féminin : vierge de toute représentation pré-établie, énigme
recouverte par le voile des origines dans leur part de secret
inaccessible.
Il y a ce que lʼon voit mais qui sans cesse échappe, comme ces
images des rêves qui gardent leur part de mystère et nous emplissent
de sensations quʼil reste à déchiffrer.
Lʼacte photographique serait une tentative de conjurer la perte
irrémédiable dans un élan créateur sans cesse renouvelé.
Photographe associé à lʼEchangeur CDCN-Hauts de France jusquʼen
2019.
Participation aux expositions collectives des Rencontres Inopinées à
la PPGM à Roubaix de 2020 à 2022.
Exposition au festival « émoiphotographique » à Angoulème en 2023.
Exposition au Centre dʼArt Plastique et Visuel de Lille, juin et
septembre 2024.
Participation à divers projets institutionnels autour du corps en
images: lycée Paul Claudel à Laon, hôpital de Castres.