Paquita Arranz Traoré

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Artiste plasticienne diplômée des arts appliqués, Paquita Arranz Traoré développe depuis plus de vingt ans une oeuvre vibrante et engagée. Elle a collaboré avec des institutions de renom (AGF Private Banking, Baxter, CNRS, Menway International, Radio France, …) et exposé en France comme à l’international (Dubaï, Miami, Bâle, Berlin, Athenes, Costa Rica, Espagne…).
À travers ses expositions, elle interroge notre rapport à l’humain, à la mémoire, à l’harmonie, en mettant en avant les 7 grandes valeurs universelles qui traversent son oeuvre : amour, paix, liberté, fraternité, engagement, tolérance et justice
Son travail repose sur un langage gestuel instinctif et expressif : elle étale, frotte, souligne, projette, griffe. La toile devient un terrain d’exploration sensorielle, un espace mouvant où les formes émergent dans une tension vivante entre maîtrise et spontanéité. Rien n’est figé, tout évolue au fil du geste, de l’émotion, de l’instant.
Dans cette nouvelle série, « la divagation » est au coeur de la démarche : un glissement libre entre le réel et l’imaginaire, entre la forme maîtrisée et l’écho du hasard. Les paysages marins, les corps en mouvement, les reflets, les silhouettes immergées deviennent des figures de passage : entre terre et eau, conscience et rêverie, souffle et silence.
La peinture devient ici un espace de perception ouverte, une invitation à ressentir avant de comprendre, à suivre le rythme de son propre regard. Le spectateur est invité à se perdre doucement, à entrer dans une poétique du flou, du fragment : Divaguer pour mieux ressentir
La divagation est une réponse à ce que la vie a de plus profond : son mouvement perpétuel. Rien n’est fixe, ni dans la nature, ni dans l’être humain. Voir, ressentir, créer — tout cela est fluide. Notre regard évolue avec le temps, influencé par l’expérience, la mémoire, les émotions. C’est cette temporalité mouvante de la perception que la peinture cherche ici à accueillir, plutôt qu’à figer.
Dans ce va-et-vient entre maîtrise et lâcher-prise, le corps devient un territoire de tension poétique, oscillant entre technique et instinct, entre volonté et abandon. La toile devient espace d’écoute et de résonance.
La divagation est une voie alternative vers la vérité du vivant — une manière d’être au monde souple, ouverte, adaptable. Comme l’eau, comme la danse, comme la pensée libre. Elle nous apprend à accueillir l’incertain, à faire confiance aux formes qui émergent dans l’entre-deux. Elle nous invite à habiter le présent avec intensité, en laissant le silence, la couleur et le mouvement parler à notre place.
Chaque oeuvre est une invitation à lâcher prise, à naviguer visuellement et émotionnellement, entre reconnaissance et imagination, entre le visible et l’invisible. Alors, divaguons… mais en conscience, et sans bouée.